Airbnb : est-ce encore intéressant de mettre son logement en location courte durée ?

C’est officiel, la loi anti Airbnb est définitivement adoptée par le Parlement et signe un cadre plus strict et réglementé autour de la location saisonnière qui risque de faire mal au loueur meublé de tourisme. Découvrez si la location de courte durée est encore intéressante pour un investisseur.

Loi anti Airbnb : les changements pour la location courte durée

Avec l’adoption de la loi anti Airbnb, de nombreux changements vont impacter les investisseurs et risquent de refroidir les personnes qui s’intéressaient à cette solution d’investissement qui proposait des rendements élevés dans les zones à fortes affluences touristiques.

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Parmi les changements les plus significatifs, on note une réduction drastique de l’abattement sur les biens non classés, qui passe de 50 % à seulement 30 %. Cette mesure s’accompagne d’un alignement du plafond sur celui du régime du micro-foncier, entraînant une baisse considérable de 77 700 € à 15 000 €. Ces ajustements auront un impact non négligeable sur la fiscalité des propriétaires et pourraient influencer les stratégies d’investissement immobilier à l’avenir.

La loi anti Airbnb impacte également les loueurs de biens classés en meublé de tourisme. L’abattement forfaitaire pour ces logements subit une réduction significative, passant de 71 % à 50 %. Parallèlement, le plafond de revenus locatifs annuels permettant de bénéficier du régime micro-BIC est considérablement abaissé, chutant de 188 700 € à 77 700 €. Cette modification substantielle du cadre fiscal pourrait inciter certains investisseurs à reconsidérer leur stratégie locative, notamment en évaluant l’opportunité de passer au régime réel d’imposition.

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En plus d’une pression fiscale qui augmente, la loi durcit la réglementation autour de la location courte durée afin de limiter cette pratique dans les zones tendues et éviter une pénurie des logements. Les maires pourront imposer le nombre maximal de jours de location à 90 contre 120 actuellement par année et instaurer un quota dans le PLU (Plan Local d’Urbanisme) pour encadrer le nombre de loueurs meublés de tourisme.

Même si vous pouvez faire de la location saisonnière, il faudra maintenant faire une demande de changement d’usage du bien avant la mise en location sur le marché et avoir l’accord du syndic (en cas de copropriété) qui aura le droit de refuser la demande de location courte durée.

Pour finir, les locations meublées de tourisme seront désormais assujetties aux mêmes exigences de performance énergétique que les locations longue durée. Concrètement, cela implique l’obligation de réaliser un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) pour ces biens. Cette nouvelle disposition vise à harmoniser les règles entre les différents types de location et à prévenir un éventuel contournement des obligations de rénovation énergétique par les propriétaires.

Faut-il encore mettre son logement en location courte durée ?

Beaucoup d’investisseurs se demandent s’il est encore intéressant de faire de la location courte durée avec tous les changements qui vont être appliqués dans les prochains mois, alors que faut-il faire et quelles sont les alternatives qui s’offrent à vous ?

Dans un premier temps, la location saisonnière type Airbnb sera plus imposée et réglementée, mais restera encore possible si vous respectez les conditions établies, il faudra néanmoins s’attendre à un rendement plus faible et des risques de non-conformité plus importants.

Une alternative à la location saisonnière consiste à opter pour la location longue durée, qu’elle soit nue ou meublée via le régime LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel). Ce dernier présente actuellement des avantages fiscaux non négligeables. Cependant, il convient de rester vigilant, car ce dispositif pourrait faire l’objet de modifications prochaines, visant à réduire ses bénéfices fiscaux.

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Il est important de noter que le rendement locatif de ce type de location est généralement inférieur à celui d’une location saisonnière. En effet, la location longue durée offre une stabilité accrue des revenus, mais au prix d’une rentabilité plus faible. Les loyers perçus sont habituellement plus bas que ceux pratiqués en location de courte durée, notamment dans les zones touristiques ou à forte demande saisonnière.

Comme chaque situation est unique, nous vous recommandons de vous renseigner sur les différentes solutions qui s’offrent à vous afin de pouvoir prendre la meilleure décision.

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