Le prix baril chute, les magnats pétroliers s’agitent : Que faut-il retenir ?
Seulement 3 jours après la réunion de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEC +) à Londres, le cours du pétrole chute de près de 5% en une journée. Que s’est-il passé et comment interpréter cette baisse de l’or noir sur les marchés financiers ? On fait le point.
Le prix du Brent, indice de référence internationale du pétrole a enregistré une baisse de 4.6% à la fermeture de Wall Street pour revenir 88.5$ le baril, soit des niveaux de prix inconnus depuis Janvier 2022.
L’indice Américain West Texas Intermediate, a suivi avec une baisse de 5.2% en une journée, soit 82.5$ le baril.
Les pays membres de l’OPEC+ s’étaient réunis lundi 5 septembre pour ralentir la baisse des prix. La décision de réduire la production de 100 000 barils par jour en octobre n’a pourtant pas pu empêcher la volatilité sur les marchés financiers. Et pour cause, plusieurs raisons portent à croire qu’une récession économique menace les grandes puissances économiques et qu’une baisse de la demande est à prévoir.
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En Europe, malgré la hausse des taux d’intérêt de 0.75% par la BCE, la guerre en Ukraine pèse sur l’économie des États membres et les risques d’une inflation incontrôlée et d’une récession s’intensifient faisant baisser le pouvoir d’achat des consommateurs.
En Chine, les conséquences de la crise Covid et ses multiples quarantaines ont fortement ralenti la demande de pétrole et les scandales autour de l’immobilier chinois sont autant de signaux que l’économie du pays faiblit.
De l’autre coté de l’Atlantique, l’indice du dollar américain atteint des niveaux record depuis plus de 20 ans. Historiquement, la hausse du dollar est considérée comme un signal de crise. Les investisseurs s’écartent des actifs risqués pour venir se réfugier sur la monnaie d’échange internationale faisant monter son prix vis à vis des autres devises.
En somme, les voyants de l’économie sont au rouge et les professionnels anticipent un ralentissement de l’économie et spéculent à la baisse sur les prix de l’or noir.
Cette baisse qui réduit les marges opérées par les membres de l’OPEC+ ne profite à personne sauf peut-être aux Américains qui, quelques semaines après la visite du président Biden en Arabie saoudite pour négocier une hausse de l’offre, voient leur monnaie nationale se renforcer.
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